Dès le début de ma carrière, au sein de la banque Indosuez, j’ai accompagné des entreprises d’envergure internationale dans leurs projets d’investissements et dans leur développement. Puis, en 1992, une opération bien spécifique a mis un tournant dans ma carrière. J’ai fait la connaissance d’un dirigeant qui avait inventé – à 74 ans ! – un système novateur de caves à vin.
Lorsque je l’ai rencontré, la société EuroCave avait déjà 10 années de croissance derrière elle et les fils du dirigeant ne souhaitaient pas reprendre l’affaire. J’ai décidé d’investir personnellement dans la Holding qui est devenue l’actionnaire majoritaire, et j’ai été amené à recruter un nouveau patron pour cette entreprise en pleine transformation.
C’est là que j’ai compris la responsabilité de l’actionnaire de référence, et en même temps le caractère enthousiasmant d’un projet de transmission orienté vers le développement de l’entreprise.
Par la suite, les projets se sont succédés, aussi divers qu’intéressants. Fort de ma première expérience, je ne craignais pas les investissements lourds et j’ai pris le parti de faire d’Orfite un acteur de transmission qui serait l’actionnaire de référence de l’entreprise. Tous les patrons avec qui j’ai collaboré ont apprécié la sécurité que ce dispositif induisait, ainsi que notre engagement complet à leurs côtés.
Bien entendu, je me suis d’emblée tourné vers des sociétés qui avaient déjà démontré leurs qualités – que ce soit au niveau du management ou de leur capacité globale de croissance. Mais j’ai toujours fonctionné à l’intuition : bien souvent, dès la première réunion, je savais si j’avais envie que l’opération aboutisse.
Évidemment, mon métier d’ancien banquier m’a permis de confirmer ces intuitions déterminantes, mais les rapports humains sont au cœur de ma façon de travailler, et je crois que c’est le cas pour tous les collaborateurs d’Orfite.
Si cette première approche était concluante, c’était évidemment la compréhension des caractéristiques de l’entreprise et de son marché qui déterminaient la suite des investigations.
Pour moi, l’intérêt de ce métier est d’accompagner les entreprises dans leur développement économique et surtout de résoudre des problèmes de transmission. Tout le monde sait qu’une entreprise performante peut s’éteindre dès lors que sa transmission est ratée ou qu’un patron trop âgé la laisse péricliter.
Mon ambition a été non seulement de prévenir ce genre de situation mais aussi de rendre l’entreprise plus performante après le passage d’Orfite. Pour cette raison, nous favorisons souvent l’entrée des cadres au capital, afin d’augmenter leur motivation de façon significative.
Nous valorisons les entreprises de manière adaptée, sans jamais faire monter les enchères. C’est un choix à la fois économique et éthique, qui demande parfois de résister à la tentation, mais qui est toujours gratifiant pour toutes les parties.