Témoignage
Ayant rejoint Orfite il y a deux décennies, je peux à la fois témoigner du succès de notre modèle, et de la nécessité de l’adapter à un monde marqué par des mutations profondes. Il ne s’agit donc pas de révolutionner nos fondamentaux – l’actionnariat de référence, la prudence, et la patience –, mais bien de jouer une part plus active dans notre accompagnement. Plus que jamais, les dirigeants se tournent vers nous pour changer d’échelle. Ils sollicitent nos conseils, nos expertises dans des domaines aussi variés que l’import-export, la recherche de nouveaux canaux de distribution, ou encore les subtilités de la fiscalité. Je tiens à ce qu’Orfite connecte les dirigeants à leurs pairs, afin de glaner des idées, et s’épauler face à des problématiques communes. C’est une belle façon de gagner du temps pour aller plus fort et plus haut. Il nous incombe de lever tous les freins à la croissance, de faire tomber les a priori sur les nouvelles technologies et techniques de management. Je souhaite que nos dirigeants puissent accéder à un état de l’art dans tous les sujets pertinents. Pour cela, nous n’hésitons à mobiliser une galaxie de spécialistes qui, comme nous, soutiennent et croient en nos PME et nos ETI. Car ce sont justement ces entreprises, ancrées dans leur région, qui ont toute l’agilité requise pour traverser les difficultés, et s’adapter à des contextes aussi changeants que complexes.
C’est un constat : les aspirations professionnelles ont changé, les collaborateurs d’aujourd’hui ne se managent pas comme ceux d’hier. L’évolution de la gouvernance est donc l’un des facteurs clefs si l’on compte régénérer la vision de l’entreprise et stimuler l’esprit d’initiative. Chez Orfite, nous prônons et pratiquons un leadership à deux focales : grâce au Comité Stratégique, nous bénéficions du recul de notre ancien Président, Frédéric, tout en ayant les rênes opérationnelles de l’entreprise. C’est une recette de réussite, une transmission progressive, dans la durée, comme nous avons l’habitude de les mener ! Mais ces transitions se préparent en amont ; il faut qu’elles soient digérées, mesurées, appréciées. Notre objectif ultime est d’en faire un jalon naturel dans la vie de l’entreprise, comme un passage en douceur. Et nous savons à quel point nos entrepreneurs sont attachés à leur société – cet attachement reste par ailleurs l’un des critères fondamentaux dans notre sélection ! C’est cette exigence qui explique la robustesse de nos entreprises, ainsi qu’une convergence totale de point de vue sur la destination des investissements. Nous pouvons nous en féliciter, quand on voit ce que produit la quête de la performance financière à tout crin : lorsque l’on tape pour voir ce qu’il y a derrière la façade de certaines success stories, cela peut vite sonner creux ! En dépit des pressions qui existent dans les sphères de la finance, nous ne céderons jamais au court-termisme : dans l’industrie, tout se construit. Entre la décision de bâtir une usine et sa mise en route, il faut accepter que vingt-quatre mois puissent s’écouler ! Surveiller l’endettement, rester à l’affût des opportunités et, surtout, être en capacité de les saisir… je rappelle sans cesse que notre valeur ajoutée se situe aussi dans la marge de manœuvre que nous conservons toujours, pour que le dirigeant soit libre de ses choix.
Depuis la création d’Orfite en 1992, nous nous inscrivons dans cette continuité : des projets qui ont du sens pour les équipes, pour les investisseurs, et pour les territoires. N’oublions jamais qu’Orfite accompagne bien souvent les premiers employeurs de leur commune. Je suis fier de porter cette responsabilité en équipe. Un collectif qui rassemble aussi bien des purs prospecteurs comme Grégory, des entrepreneurs accomplis comme Aymeric, et d’autres, issus de parcours plus classiques dans des fonds et des cabinets, comme moi ! Tous, nous tenons à faire émerger la prochaine génération, qui aura à son tour la mission de pérenniser Orfite.

