En 2008 la famille Rufenacht, propriétaire du groupe Armor, un industriel français spécialisé dans les consommables d’impression, décide de vendre sa participation majoritaire. À la demande des actionnaires, le directeur général d’Armor, Hubert de Boisredon, rencontre alors plusieurs fonds d’investissements intéressés par l’entreprise.
Il constate que plusieurs d’entre eux sont focalisés sur la maximisation du rendement (le TRI…) dans une optique de court-terme, ce qui n’est pas adapté au choix d’Armor d’investir dans des projets d’innovation dans une optique de long-terme.
Orfite est un partenaire de choix car ils ont beaucoup d’expériences, majoritairement positives. Ils possèdent un « business model » remarquable, dont la pérennité est prouvée. Orfite choisit des entreprises selon deux critères : la qualité de l’activité et la qualité du dirigeant.
Dans ce processus, Armor rencontre Orfite et découvre le fonctionnement d’une entreprise qui est aussi un groupe industriel et pas seulement un investisseur. Car Orfite ne se limite pas à une optique de plus-value mais accompagne, conseille, et aide le management à prendre la relève. Le développement et la pérennité de l’industrie sont sa priorité.
En 2008, malgré la crise financière, le dirigeant d’Armor parvient à convaincre Orfite du potentiel de développement de son entreprise. Orfite s’engage alors aux côtés d’Armor en novembre 2008.
L’aspect humain du travail avec Orfite est capital. Il s’agit d’un échange, pas d’un reporting sous contrainte. Entre Orfite et ses participations, un besoin mutuel de se sentir en confiance. L’entreprise n’a rien à cacher et beaucoup à apprendre.
Armor n’a jamais considéré Orfite comme un fonds d’investissement passif. Et pour cause : tous les mois, les dirigeants des deux entreprises se rencontrent, instaurant un partenariat fructueux qui ne se démentira pas dans la durée. Avec le soutien indéfectible de ses partenaires, Orfite a accompagné l’ambition industrielle et la stratégie du dirigeant, en soutenant des investissements significatifs, en stimulant ses projets de R&D et en apportant un éclairage riche d’expériences dans des secteurs divers.
Il convient d’ajouter que cet accompagnement s’est réalisé dans un climat de confiance totale et de grande autonomie pour l’équipe.
Chacune des participations d’Orfite est significative, et n’est pas perdue dans la masse. L’entreprise Orfite reste d’une taille maîtrisable et n’a probablement pas l’intention de grossir outre mesure. Leur modèle est très intéressant pour le tissu industriel français.
En 2013, les résultats de l’industrie Armor ont dépassé toutes les ambitions de croissance. Compte tenu de la valeur de l’entreprise, les dirigeants d’Armor souhaitent reprendre la majorité du capital, avant de ne plus en avoir les moyens. Une négociation s’engage avec Orfite qui accepte de quitter la partie, en cohérence ses principes d’acteur de transition.
Fidèle à son mode de fonctionnement, Orfite refuse de garder une participation minoritaire chez Armor – mais les dirigeants des deux sociétés resteront en contact et maintiennent une forte estime réciproque.