Témoignage
Orfite n’entend pas apprendre aux dirigeants à diriger ; de leurs fournisseurs aux process de production industrielle, en passant par la typologie de clientèle, notre objectif est de comprendre la manière dont est construite leur activité. C’est non seulement notre savoir-faire, mais aussi un moteur important pour moi. Cette curiosité pour les entreprises m’a toujours amené à œuvrer dans le monde des PME et ETI. Un jour, je découvre le métier du transport et de la logistique, le lendemain celui de la menuiserie industrielle, et le jour d’après, celui du marketing digital : à chaque fois, c’est la même excitation d’explorer de nouveaux pans de l’économie ! J’admire ces entrepreneurs qui ont eu une intuition géniale, et qui sont déterminés à monter leur structure. Comme ce patron qui voit un marché mature, dominé par un acteur historique – et qui arrive pourtant à bousculer les codes en apportant une rupture technologique. L’ancien leader incontestable était assis sur son trésor de guerre et n’a pas vu venir le risque : en l’espace de dix ans, le marché s’était retourné !
Chez Orfite, j’ai le plaisir de participer à ces aventures, avec des entrepreneurs qui veulent faire de leur boîte une machine de course. J’aide ces sociétés à se développer, à améliorer leur efficience pour leur permettre d’accélérer. L’un de nos piliers repose sur l’évolution de la gouvernance, pour que la transmission managériale soit bien sûr possible, mais aussi équilibrée entre les générations.
Qu’il s’agisse de trouver de nouveaux marchés, de nouveaux produits, ou de mettre en place de nouvelles unités de production, tout l’enjeu est d’augmenter l’attractivité de l’entreprise, sa désirabilité à la fois pour ses clients et ses futurs salariés ! Et à l’aube de ces décisions importantes qui font nécessairement douter les dirigeants, ils peuvent compter sur le fait que chacun des associés Orfite est aussi investisseur à titre personnel. Nous ne sommes pas des donneurs de conseils ; nous savons à quel point ces risques forts doivent être accompagnés, et nous suivons ces opérations de bout en bout. Pour un dirigeant, l’entreprise n’est pas un actif financier, c’est son bébé !
Arrivé à vingt-sept ans chez Orfite, je me suis vite mis dans la roue de Pascal Sochet, un mentor extraordinaire qui m’a tout appris. Quelqu’un qui nous rejoindrait en ayant l’ambition d’être un dealmaker, peut-être efficace mais par nature court termiste, se serait trompé : nous restons engagés dans la durée auprès des entreprises pour les structurer dans les bons moments et parfois les mauvais. Quand la question se pose de changer d’ERP ou de se lancer dans une croissances externe, les dirigeants peuvent en outre s’appuyer sur toutes nos expériences auprès des soixante entreprises dans lesquelles Orfite a investi ; cet accès à une culture économique, à un carnet d’adresses et à tout un corpus d’études de cas permet d’envisager ces points de bascule avec sérénité. C’est dans ce temps que gagnent les dirigeants que se trouve tout le sens de mon accompagnement. Je garde en mémoire des souvenirs poignants d’une cession avec un chef d’entreprise haut en couleurs – l’une des nombreuses belles rencontres que j’ai faites ! À son départ, il a souhaité remercier individuellement ses collaborateurs, en remettant à chacun un chèque équivalent à un an de salaire ; un autre a souhaité que les bénéfices aillent dans une fondation à vocation humanitaire. De nombreux dirigeants sont émus aux larmes au moment de la passation : cette question d’atomes crochus est donc élémentaire ! On ne pourrait pas avoir la fierté de maintenir l’employabilité dans nos régions, et encore moins l’accroître, sans transmettre ces entreprises.