Témoignage
Rejoindre Orfite est la convergence de mes deux parcours professionnels. Un premier, amorcé à l’époque où j’ai connu Frédéric Daufresne chez Indosuez, en tant que chargé d’affaires. Il m’a donné cette passion des PME et des ETI régionales. Un second, plus entrepreneurial, puisque j’ai repris pendant vingt ans le groupe Seguin, qui était dirigé par mon père auparavant. Cette transmission résonne évidemment avec le domaine d’expertise d’Orfite. Dès mon arrivée, j’ai mesuré la responsabilité d’être le premier employeur local, dans un environnement rural. En plus de la structuration, j’y ai connu des croissances externes passionnantes, comme cette fois où nous avons racheté une filiale détenue par sept frères espagnols, qui vivaient l’entreprise dans leur chair. Ou comme cette autre histoire magnifique de redressement au Danemark. Alors que la société croulait sous les dettes lorsque nous l’avons rachetée, et après un début difficile, nous avons eu le plaisir de fêter son cinquantième anniversaire aux côtés de toute la famille fondatrice en 2003. Après un parcours fait de vigilance, de persévérance et surtout d’humilité, le groupe Seguin est arrivé à une étape où j’ai senti qu’il évoluerait mieux autour de Pascal Cornet, son Directeur Général. C’est pour cette raison que je lui ai transmis progressivement la gestion opérationnelle de l’entreprise. Initialement, j’appréhendais bien sûr ce tournant et j’en percevais les obstacles, mais cette crainte s’est muée en joie quand j’ai compris que mon départ permettrait au collectif de continuer à progresser. Il était temps pour moi d’emprunter un nouveau chemin, aux côtés d’Orfite.
Orfite ne m’était absolument pas inconnu, puisque j’en avais rejoint les investisseurs à titre personnel. J’avais pu déjà constater la différence avec les fonds classiques. Mon premier investissement chez eux n’a pas porté ses fruits, mais plutôt que de déposer le bilan en raison d’un contexte économique défavorable, Orfite a assumé son rôle d’actionnaire, remis au pot, renégocié avec les banques, et sauvegardé l’entreprise. J’aime dire que ce sont les moments compliqués qui révèlent les valeurs de chacun. Chez Orfite, le devenir d’une entreprise est toujours en cohérence avec le souhait de son dirigeant ; la valorisation découle d’un développement réel ; l’ancrage géographique incite à pivoter plutôt qu’à fermer ; les centres de décision restent attachés au territoire. Ce n’est pas un acteur qui attire les traders ; on ne le choisit pas pour jouer, pour faire des coups. La vision qu’incarne Orfite est celle d’un actionnaire familial et je suis totalement aligné avec cette philosophie qui infuse dans toute l’équipe. Intégrer le Directoire Orfite est pour moi l’opportunité d’apporter le regard d’un dirigeant qui a lui-même traversé plusieurs phases de transmission, et celle de m’inscrire dans une démarche de réflexion, et d’aide aux entreprises, qui me stimulait déjà quand j’étais chez Indosuez. J’ai envie de voir les visages s’illuminer, voir d’autres dirigeants réaliser que leur entreprise va pouvoir demeurer autonome et perdurer sans eux. Ce temps long dans lequel nous agissons est pour moi pourvoyeur de vertus. Il constitue à la fois une promesse qui oblige et un gage de croissance durable. C’est une belle solution pour tout entrepreneur soucieux de réussir sa transmission.